Lundi Perdu
La tradition du Lundi Perdu
La tradition où l'on mange beaucoup de petits pains à la saucisse et de beignets aux pommes.
Qu'est-ce que le Lundi Perdu ?
Le Lundi Perdu est le lundi le plus sympa de l'année. Beaucoup de gens connaissent encore cette tradition et chez Ranson, nous y participons également. Le lundi 12 janvier 2026, vous mangerez vous aussi uniquement des beignets aux pommes et des pain de saucisses ?
Le Lundi Perdu est une tradition belge que nous célébrons invariablement le premier lundi après l'Épiphanie. Cette tradition est encore très vivante, surtout en Flandre, et plus particulièrement dans la province d'Anvers.
Mais d'où vient exactement cette tradition séculaire ?
Il existe plusieurs réponses à cette question. Passons-les en revue ensemble :
1. La plus ancienne histoire remonte à l'époque où Joseph et Marie avaient perdu leur fils Jésus, âgé de 12 ans, et l'avaient retrouvé trois jours plus tard à Jérusalem.
2. Une autre histoire l'explique ainsi : le lundi serait perdu ou maudit parce que les fonctionnaires prêtaient serment et passaient cette journée à faire la fête au lieu d'aller travailler. La journée était donc perdue. Afin de rendre les festivités abordables, on distribuait un pain à la viande bon marché. Comme il y avait plusieurs lundis où les fonctionnaires prêtaient serment, il y a par exemple un lundi perdu à Alost en octobre.
3. Koppermaandag est la variante néerlandaise. Traduit librement, kopperen signifie « se régaler de boissons chaudes et de mets ». Cette légende remonte au XVIIIe siècle. L'époque des puissantes guildes. Elles ne travaillaient pas ce jour-là, car elles célébraient leur fête du Nouvel An et parce que les livres de la guilde contenant leurs droits et devoirs étaient lus à la Halle aux draps d'Anvers. Ensuite, c'était l'heure de prendre un verre. Les aubergistes n'étaient pas fous. Ils voulaient garder leurs clients le plus longtemps possible dans leur établissement. Une friandise salée y contribuait. On utilisait des viandes bon marché comme la saucisse. Cette saucisse était enveloppée dans du pain. Le pain était d'ailleurs destiné au chien et la viande à son maître ! Ce n'est que plus tard, lorsque la nourriture se fit rare, que le pain fut également consommé et que le pain à la saucisse vit le jour. Ce sandwich à la saucisse est offert gratuitement dans de nombreux cafés ce lundi-là, avec une boisson.
4. Dans le port d'Anvers, on raconte que les dockers allaient boire aux frais du chef de la nation le lundi après l'Épiphanie. On leur donnait alors du pain et de la viande invendables qui auraient autrement été jetés. Ces mets gras étaient appelés « pain perdu », d'où le nom de « lundi perdu ». Une autre variante est davantage liée à l'Épiphanie. Tout le monde faisait la fête à l'Épiphanie. Les dockers recevaient leur salaire le dimanche. Le lundi après l'Épiphanie, ils étaient donc fauchés et devaient mendier des saucisses. Le boulanger et le boucher leur en donnaient, leur lundi était donc « perdu ».
L'origine des beignets aux pommes reste incertaine. On dit que cette gourmandise culinaire a été ajoutée pour satisfaire les gourmands et parce qu'elle avait plus de prestige.
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